Un chien guide sur la ligne d'arrivée
SOLIDARITÉ. Le Lions Club est en train de mettre sur pied la 1ère édition du Marchathon
Chaque kilomètre parcouru comptera. Chaque foulée constituera le maillon d'une grande chaîne de solidarité au bout de laquelle se trouve un chien guide, dédié à une personne non-voyante de la région. Le Lions Club de Salies-Orthez a décidé de mettre sur pied la première édition du Marchathon, boucle solidaire courue par les élèves des établissements scolaires participants, dans les deux villes, en mai prochain : 70 % des établissements ont répondu favorablement.
Tous les coureurs seront parrainés, de sorte que chaque kilomètre parcouru rapportera de cinquante centimes à deux euros. « C'est une démarche personnelle vécue collectivement, précise Jean-Claude Houllard, président du Lions Club Salies-Orthez. Il s'agit de participer à une course dans une démarche pédagogique, un esprit de fête et de rencontre. »
« Opération concrète »
Voilà quelques années que l'idée mûrissait dans la tête du président : suivre l'exemple des Lions Clubs de la région, emmenés par Gérard Ausina, « l'inventeur du Marchathon », coordinateur entre le Lions Club et l'Union des aveugles et des déficients visuels (Unadev), association « à la tête de l'école de chiens guides Aliénor, de Mérignac. » Mais jusqu'à présent, le coût décourageait : « Le prix d'un chien guide approche les 20 000 euros. Et le chien doit être dressé pendant deux ans et demi », explique Jean-Claude Houllard.
Pourtant, le président se dit que le jeu en vaut la chandelle : « J'ai soumis le projet aux membres du Lions et j'ai senti une réception favorable. Que ce soit cher ou pas, on y va. Après tout, ce qu'on ne pourra pas réaliser en un an, on pourra le faire en deux. Et puis c'est une opération claire, concrète. » Jean-Michel Houllard brandit les chiffres : « Depuis le démarrage du Marchathon dans la région, 18 000 marcheurs ont participé et 290 770 euros de dons ont été récoltés. »
Kilomètre zéro de ce sprint de la solidarité : la préparation pédagogique dans les établissements scolaires, dès décembre. « Elle repose sur la rencontre des classes avec un aveugle et son chien, précise Jean-Claude Houllard. Elle aborde la notion de handicap, la discrimination passive, la dépendance, la cécité, l'adaptation à la vie courante et dédramatise la rencontre avec les personnes handicapées. »
La récupération des fonds se fera par l'intermédiaire des responsables de classe, avec la collaboration du Lions. Après le Marchathon, « un aveugle et son chien passeront dans tous les établissements pour se faire connaître, de sorte que chaque participant se sente un peu comme étant le propriétaire du chien. »
Source: http://www.sudouest.com/bearn/actualite/orthez/article/426440/mil/3666836.html